jeudi 7 avril 2011

Les végétariens : la minorité qui ne compte rien

Témoignage reçu dans notre boîte mail.

Je travaille au Centre Technique ..., 14 000 personnes. Il y a une dizaine de restaurants. Je ne suis pas la seule personne végétarienne, mais actuellement, on doit se contenter du buffet de hors d'oeuvre, où la plupart du temps il y a du jambon, des oeufs, crevettes, etc dans les salades, ou alors du buffet de légume où on n'a que des légumes ou pates à l'eau et sans sauces pas très appétissants.

J'avais envoyé une demande à la société A., qui est le fournisseur de repas, mais j'avais reçu une réponse comme quoi comme quoi ils ne pouvaient pas répondre à une demande qui ne satisfaisait pas la majorité. Je suis passé par un délégué du personnel (CGT) pour lui demander s'il ne pouvait pas lancer le sujet et il l'a fait. Réponse de la société A.: ils se doivent de rester généraliste. Le délégué du personnel m'a dit qu'il n'allait pas en rester là.

Dommage qu'on n'ait pas une vision de combien de personnes végé il y a au Centre. De plus, proposer des repas végétariens/végétaliens équilibrés et appétissants satisfairait aussi le grand nombre de personnes suivant un régime hallal ou casher, car on a beaucoup de personnes venant de nos filiales de l'Iran, du Maroc, etc. Sans compter celles qui auraient envie de manger différemment de temps en temps le midi, ou qui font des régimes.

lundi 4 avril 2011

La végéphobie en France, vue de l'extérieur

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Un article paru le 30 mars 2011 sur le site du journal britannique The Guardian décrit la difficulté d'être végétarien (et encore plus vegan) en France: «What is French for a vegan?».

Ça vaut la peine aussi de jeter un coup d'œil au blog signalé à la fin de l'article en question, où est racontée l'histoire d'un petit garçon d'origine canadienne qui décide de devenir végétarien... en France. Après quelques résistances, sa mère accepte son choix. L'éducation nationale va-t-elle montrer autant d'ouverture d'esprit ? À lire : «On being vegetarian in France».

mercredi 23 mars 2011

Des dîners en famille...

Voici le témoignage et l'analyse d'un militant animaliste, dont les convictions semblent impossibles à prendre en compte par ses beaux-parents. Une situation hélas commune...

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dimanche 6 février 2011

Les végétaliens emmerdent tout le monde !

Un témoignage de prof, reçu dans notre boîte mail.

Il y a quelques année, j'étais en formation de professeur des écoles à l'IUFM. Tous les midis les quatorze collègues de ma promo et moi allions manger au restaurant administratif qui se situait à proximité de l'IUFM. En début d'année, j'ai demandé à voir le chef cuisinier pour lui demander s'il pouvait proposer des menus végétaliens équilibrés. Comme il ne connaissait ni le végétarisme, ni le végétalisme, je lui ai suggéré simplement de proposer tous les jours un plat de légumineuses un plat de céréales et un plat de légumes qui ne soient pas cuisinées avec des matières animales. Il a refusé.

Sans demander son avis, j'ai continué à manger avec mes collègues dans les restaurant, mais j'apportais alors ma boîte repas. car je ne pouvais quasiment rien manger de ce qui était proposé dans le restaurant administratif. Au bout de quelques semaines, le cuisinier est venu me voir à table, devant mes collègues, et a demandé à ce que je ne vienne plus manger dans ce restaurant. En effet, comme j'apportais mon propre repas, je profitais des locaux sans payer. de plus, il m'avait observé depuis longtemps et avait vu que j'utilisais le sel posé sur les tables et m'a ainsi accusée de "voler du sel"!

J'ai dit au chef que comme il avait refusé de proposer des menus adaptés, je n'avais pas d'autre choix que d'amener mon propre repas, et que je souhaitais manger avec mes collègues car il s'agissait d'un moment important de socialisatio0n, pendant lequel nous organisions beaucoup de choses en rapport avec notre formation. Le chef s'est montré très agressif, a dit que j'étais végétalienne par choix et que je n'allais pas "emmerder" tout le monde car rien ne m'empêchait de manger de la viande, que ce n'était pas comme si j'étais allergique ou musulmane. Comme je refusais de quitter la table, j'ai été sortie manu militari du restaurant. J'ai donc passé le reste de l'année à manger seule dans les locaux de l'IUFM, privée de ce moment important de socialisation.

dimanche 30 janvier 2011

Témoignage d'une maman

Le témoignage de Sophie, 27 ans, végétarienne quasi végétalienne, maman d’un bébé de 6 mois dont le papa est végétarien.

La discrimination est difficile à cerner parce que quotidienne et parfois invisible. Cela commence par la cantine où, étant enseignante, on devrait pouvoir manger. Ca commence par le personnel de service qui répète bien fort, chaque jour, sur un ton moralisateur « vraiment, pas de viande ? ». Pour un peu, on nous forcerait presque… Evidemment, pas le droit de prendre un fruit à la place du yaourt. On se retrouve donc avec des légumes, du pain et un fruit, les jours (et c’est souvent !) où il n’y a pas de féculents. Comment tenir tout l’après-midi avec ça ? On est donc obligée, si on veut éviter de tomber en hypoglycémie au bout de 2 heures, soit de manger seule en salle des profs, soit d’amener son Tupperware à la cantine sous le regard moqueur des élèves et des collègues, voire du proviseur… On préfère bien évidemment se taire.

Je vais maintenant raconter ma grossesse.

Etant végétarienne, pas tout à fait végétalienne, je pense que j’ai eu moins de problèmes qu’une « vraie » végétalienne. Je pourrais même dire que je n’ai étrangement eu aucun problème pendant ces 9 mois. On m’a laissée parfaitement tranquille, tout au plus ma gynécologue a-t-elle noté dans mon dossier « végétarienne », mais elle n’a fait que me prescrire la vitamine D au 6e mois et le fer comme à toutes les femmes.

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samedi 13 novembre 2010

La psychologie au secours du carnivorisme

Un témoignage trouvé sur le forum VégéWeb dont nous n'avons malheureusement pas pu retrouver l'auteure.

Bon je me lance ... Je suis désolée si mon post fait un peu son "je raconte ma life" , mais c'est la première fois que j'ose briser la glace en 10 ans de végétarisme et 8 ans de végétalisme et j'en ai gros sur la patate...

Je vis dans un petit village pomé dans les vignes au fin fond du sud de la France et question cadavre j'adorais ça, je ne mangeais pratiquement que ça et des frites. Jamais je me suis posée la question si c'était ou non un animal dans mon assiette. Puis un jour du mois d'avril, mon professeur de technologie au collège nous a proposé de nous montré un super reportage de M6 sur les abattoirs (des fois que ça emmène des vocations) , tout le monde dans la classe était ravi de voir les techniques d'abattage, moi dans mon coin je pleurais en silence ayant enfin pris conscience de ce que je mangeais. L'après-midi je rentre chez moi pour manger, dans mon assiette une pizza fromage-lardons. Je suis partie vomir dans les toilettes incapable de la manger ! (Alors que le matin même j'avais demandé à ma mère de m'en préparée une). J'explique à ma mère que j'ai vu un reportage sur les abattoirs et que je suis plus capable de manger un seul animal ! Elle se lève de table et me flanque une baffe mémorable ! Mon père à son tour se lève et me hurle de sortir de table. Je file au collège sans manger.Le soir arrive mes parents m'attendent. Ma mère une assiette avec une tranche de jambon dans la main : "Mange"

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samedi 30 octobre 2010

Fièrement végétarienne, malgré les difficultés

Message reçu sur la boîte mail de la Veggie Pride :

Je m'appele Océane Mercier, végétalienne depuis un an environ. Je ne suis pas du tout comprise par ma famille, mes parents, et bien d'autres qui sont irrespectueux et bornés ! Je me suis même faite virée des vendeanges de par mon régime alimentaire. Cette première année a été des plus douloureuse et difficiles, mais j'assume fièrement ce choix, et ce combat pour le droit à la vie pour tous !

mercredi 26 mai 2010

«La végéphobie est la nouvelle homophobie»

Par David Olivier

La phrase ci-dessus n'est pas à prendre littéralement, mais elle a attiré mon attention, étant le titre d'une entrée de blog sur un site gay.

On nous reproche souvent d'exagérer lorsque nous parlons de végéphobie; car, dit-on, personne n'est physiquement attaqué parce que végétarien, ou licencié, ou poussé à se suicider. Parler de végéphobie serait même insultant pour les victimes de vraies discriminations, les noirs, homos, femmes battues...

L'auteur de ce blog, et plusieurs des commentateurs, font entendre un autre son de cloche. Voici quelques passages, avec une traduction sommaire.

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Encore un cas de végéphobie dans une procédure de garde d'enfant

Ce témoignage a été trouvé sur un forum végétarien (novembre 2009).

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mardi 25 mai 2010

Analyse d'un article végéphobe

Par Cécile Bourgain

L'article concernant la Veggie Pride du Progrès « Maigre mobilisation des végétariens » a fait l'objet d'un (rapide) débat : certains pensent qu'il s'agit d'un article végéphobes, ce que d'autres personnes ont nié ou considéré comme quelque chose de mineur. Cet article a été repris et résumé par Lyon Plus, une « filiale » du Progrès, sous le titre « Végétariens et végétaliens main dans la main ». L'analyse comparée des deux articles, mettant en lumière ce qui a été supprimé ou modifié, montre bien la végéphobie dont fait preuve le texte initial.

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mercredi 31 mars 2010

J'ai toujours été végétarienne... malgré tout !

Ceci est le témoignage d'une jeune femme qui aurait voulu être végétarienne pendant son enfance. Il a été lu à l'édition 2009 des Estivales de la question animale, lors de la présentation-débat « Les enfants et la question animale ».

J’ai toujours été végétarienne, aussi loin que remonte ma mémoire, et pourtant, je ne suis pas végétarienne de naissance. Ce ne sont pas mes parents qui m’ont poussée à ne plus manger de viande, loin s’en faut, et pourtant j’imagine que c’est d’eux que je tiens ce nom : végétarienne. Car j’ai le sentiment que c’est bien d’un nom qu’il s’agit, et pas d’un adjectif : contrairement à tout ce que je pense, à savoir qu’on n’« est » pas végétarien, qu’il ne s’agit pas là d’une identité, je me sens végétarienne au plus profond de mon être.

En fait, j’ai le sentiment d’être devenue végétarienne à trois moments de ma vie, et cela a façonné une grande partie de mon existence et de ce que je suis aujourd’hui.

Mes premiers souvenirs sont liés à ma première naissance végétarienne, et à ses conséquences.

Je suis née végétarienne pour la première fois à l’âge de quatre ans, c’est mon premier souvenir, ou presque.

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dimanche 28 février 2010

Littéralement, peur des végétariens. Concrètement, animaux à l'abattoir.

Par Antonella Corabi

(Traduction de l'italien : Loredana Ballone ; relecture : David Olivier)

Nous voudrions dénoncer la végéphobie.

Littéralement, la peur des végétariens.

Plus précisément, ce n'est pas que l'on se sente persécutés en tant que végétariens. Personne ne crie au complot, ni ne pleurniche en implorant qu'on nous laisse vivre en paix. Pour mieux nous comprendre il faudrait peut-être commencer par préciser deux points fondamentaux : tout d'abord, lucidement, nous savons bien que personne n'en a à faire des végétariens. Ensuite, nous devons nous résigner à écarter toute idée de complot. Ce dont nous voulons parler, c'est précisément de l'aversion envers ceux qui ne mangent pas de viande. De cet ensemble bariolé de situations qui, dans la vie quotidienne et dans les médias, exposent à toute une gamme de critiques les végétariens et leur choix de ne pas manger de viande.

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samedi 2 janvier 2010

"Je suis en mauvais termes avec mon conjoint..."

Témoignage d'une maman vegan (qui préfère rester anonyme) :

Je suis en mauvais termes avec mon conjoint et il m'a clairement dit qu'il se servirait du fait que je suis vegan en cas de divorce pour obtenir la garde de notre enfant, et qu'il ne voulait pas que notre enfant soit végétalien. Bref, c'est juste qu'il cherche des angles d'attaque, des arguments qui pourraient me discréditer devant des tiers. (Décembre 2009)

jeudi 24 décembre 2009

Bébé meurt, le végétalisme est accusé

Comment un triste fait divers devient l'occasion pour diffamer le végétalisme :

Etre végétalien et allaiter: les médecins sont contre

Un bébé est mort de manque de soins et malnutrition. Sa mère était végétalienne. Pour les médecins, le lien est évident.

Le Post, 04/04/2008

Première imposture : affirmer un lien causal non prouvé

Le sous-titre donne pour « évidente » une évaluation qui ne se fonde pas sur des faits avérés mais sur des suppositions, comme le montre une lecture critique de ce qui suit. Mais le lecteur pressé ne retiendra que le titre.

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Une volonté de nous faire honte du fait de nous soucier des animaux

Extrait de « Réflexions sur la Veggie Pride » de David Olivier

La végéphobie

... Par son nom, évidemment, la Veggie Pride fait référence aux Gay Pride, puis Lesbian and Gay Pride, qui se déroulent dans de nombreuses villes depuis les années 1970. Je pense que le parallèle est fructueux, et que certains concepts militants homos s'appliquent aussi bien dans le cas du végétarisme. En particulier, on peut repérer et dénoncer dans nos sociétés une végéphobie, une hostilité envers les personnes qui refusent leur participation au grand massacre. Par la Veggie Pride nous revendiquons le fait de « sortir du placard ». Mon expérience personnelle, et le témoignage d'autres personnes, me font penser que c'est loin d'être toujours facile, et que nous devons faire face pour cela à une réelle volonté de nous faire honte du fait de nous soucier des animaux non humains.

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La négation physique des animaux par la négation symbolique des végétariens

Extrait de « L'animal est politique » (le lien initial est mort) d'Agnese Pignataro (tiré de la brochure « Réflexions sur la veggie pride »)

... Revenons au geste végétarien. Comme déjà expliqué, dans la Veggie Pride le geste de désobéissance est publiquement affiché, sous la forme d'une protestation. Il se traduit aussi en demande de reconnaissance de l'existence sociale — et donc des droits — des végétariens et des végétaliens :

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